Alerte Arnaque : La Vente aux Enchères de Véhicules à Cotonou du 4 Mars 2025 est une Escroquerie !

Allégation : Une vente aux enchères de véhicules aura lieu à Cotonou le 4 mars 2025, avec une inscription obligatoire avant le 3 mars, moyennant des frais de 100 000 F.
Verdict : Fake news ! L’annonce concernant une vente aux enchères de véhicules à Cotonou le 4 mars 2025 est fausse. Après avoir vérifié l’origine de l’information, il a été confirmé qu’il s’agit d’une arnaque. Le Centre National d’Investigations Numériques (CNIN) a également démenti cette annonce.
Une rumeur circule actuellement sur les réseaux sociaux annonçant une vente aux enchères de véhicules à Cotonou le 4 mars 2025, avec des conditions d’inscription strictes et des frais à payer. Cette annonce a suscité l’intérêt de nombreux internautes, mais est-elle véritablement fondée ? AFRICHECK a enquêté pour vérifier la véracité de cette information.
Vérification des faits
I. Analyse de la source de l’information : Vente aux enchères suspecte
Pour vérifier la véracité de l’information concernant une vente aux enchères de véhicules à Cotonou prévue pour le 4 mars 2025, AFRICHECK a d’abord cherché à retracer la source de l’annonce. En effectuant une recherche sur Google avec des mots-clés tels que « vente aux enchères de véhicules aura lieu à Cotonou le 4 mars 2025 », nous avons trouvé un lien vers une page Facebook nommée DGD Douanes Bénin.
Un premier indice qui nous a interpellés est la jeunesse de cette page. En effet, la première publication de cette page remonte au 21 février 2025, et ce même jour, la page a publié plus de six fois, une fréquence de publication peu courante, qui suggère que la page pourrait avoir été récemment créée. Cette pratique est souvent utilisée par les arnaqueurs qui créent des comptes ou pages sur les réseaux sociaux pour tenter de gagner rapidement la crédibilité nécessaire à leurs arnaques. En plus de cela, cette page ne comptait que 24 « j’aime » et 26 abonnés, un nombre inhabituellement bas pour une institution gouvernementale ou une entité aussi importante.
En poursuivant nos recherches, nous avons découvert qu’une autre page, cette fois plus conséquente, comptait plus de 4 900 abonnés et 1 600 likes. Cette page a également relayé la même information sur la vente aux enchères, mais avec un numéro de contact différent, ce qui a encore amplifié nos doutes sur l’authenticité de l’annonce.
II. Vérification auprès des autorités officielles : Vente aux enchères non autorisée
Pour aller plus loin dans la vérification des faits, nous avons consulté les sites et réseaux sociaux des institutions compétentes, en particulier le Centre National d’Investigations Numériques (CNIN) du Bénin, qui lutte contre les fraudes numériques. Le CNIN a rapidement réagi et publié un communiqué officiel concernant cette arnaque en cours. Selon cette communication, des individus malintentionnés ont créé des faux comptes Facebook utilisant le logo des Douanes et affichant un faux site internet pour escroquer la population.
Dans ce communiqué, le CNIN a clairement démenti l’existence de cette vente aux enchères de véhicules à Cotonou, affirmant qu’aucune telle vente n’avait été planifiée ou annoncée par les autorités officielles. Le communiqué mettait également en garde contre les escrocs qui demandent aux victimes de verser 100 000 FCFA pour pouvoir s’inscrire à la vente, et leur recommandait de contacter le numéro de téléphone (+229) 59 55 61 03 par WhatsApp pour plus de détails, un numéro qui, de toute évidence, n’est en aucun cas lié aux Douanes béninoises.
Le CNIN a également rappelé que les ventes aux enchères officielles ne sont jamais organisées de cette manière et qu’elles sont toujours annoncées par les plateformes officielles des institutions gouvernementales. De plus, le CNIN a incité les citoyens à ne pas interagir avec ce faux compte et à signaler toute tentative de fraude.
Conclusion
Cette annonce de vente aux enchères à Cotonou s’avère être une arnaque, soigneusement orchestrée pour manipuler et tromper la population. En analysant les éléments, il devient évident que cette information repose sur des bases fragiles et des pratiques douteuses. Les fausses informations circulent rapidement sur les réseaux sociaux, souvent accompagnées de faux documents et numéros de contact pour inciter les gens à verser de l’argent. Les créateurs de ces fake news agissent principalement pour obtenir des gains financiers illégaux, exploitant la crédulité et l’urgence ressentie par ceux qui cherchent à saisir de bonnes affaires. Il est crucial de rester vigilant et de toujours vérifier les informations avant d’agir, afin d’éviter de tomber dans ce type de piège.