Ouagadougou : Des journalistes outillés en fact-checking
Du 25 au 26 juin à Ouagadougou, une vingtaine de journalistes ont été édifiés en fact-checking.
Face à l’explosion des fake news ou fausses nouvelles, avec l’avènement des nouvelles technologies, et de par son statut de journaliste, il est de nos jours impérieux pour l’homme de média de disposer de rudiments de vérification d’information. C’est donc dans cette optique que durant 48heures des journalistes ont été outillés en fact-checking.
Le fact-checking, un plus pour les journalistes participants
Défini comme un ensemble de pratiques et d’outils qui permettent de vérifier une information, le fact-checking, un autre pan du journalisme qui utilise des outils de nos jours indispensables au journalisme classique dont la pratique impose une vérification des faits avant toute divulgation. C’est donc à juste titre que bénéficiaire de cette formation Gustave Konaté, journaliste aux éditions Sidwaya s’en réjouit : « Lors de ces 48 heures, c’est une compétence de plus que je viens d’acquérir donc le fact-checking c’est actuellement surtout le contexte actuel, il faudrait détecter les vraies informations des fausses pour savoir qui a dit quoi par rapport à la situation actuelle. Ce serait donc important d’être informé, surtout d’avoir la bonne information ».
Outiller les journalistes sur le fact-checking
Plusieurs modules ont été dispensés au de cette formation en fact-checking atteste Wendlasida Isidore BOUDA formateur et président de Fasocheck Association :
« L’objectif ici c’est d’outiller les journalistes burkinabés sur ce que le Fat checking comment ça se pratique quels sont les principaux outils quels sont les enjeux également en tout cas c’était les sessions d’échanges de partage d’expérience afin que c’est ces journalistes puissent avoir comment ils peuvent contribuer par la pratique de fatigue mal à la lutte contre la désinformation au Burkina Faso ».
« Sur les modules abordés déjà il y a eu un module sur la compréhension de l’environnement de la désinformation, quels sont les principaux concepts quels sont les enjeux et quels sont les effets néfastes de la désinformation, il y a eu un second module qui a porté sur le fact-checking des notions théoriques sur ce que c’est la définition, pourquoi pour on le fait et quelle est la démarche ensuite nous sommes passés à une phase pratique. Dans laquelle nous avons nous avons utilisé des outils de vérification de photos notamment et nous avons aussi appris à faire de la recherche avancée grâce à des moteurs de recherche ».
Saluant l’intérêt des apprenants pour le sujet, le président de président de Fasocheck Association Wendlasida Isidore BOUDA, est revenu sur les enjeux de la désinformation sur les réseaux sociaux :
« Nous sommes dans un environnement où nous avons beaucoup de personnes aujourd’hui qui qui diffusent des contenus sur les réseaux sociaux notamment des contenus qui ne sont pas forcément vrai ce que nous allons suggérer c’est véritablement de faire attention, d’avoir d’abord l’assurance que ce que nous partageons, ce que nous likons est vrai et authentique. Sinon nous pouvons nous retrouver facilement diffuseur ou consommateurs d’une fausse information avec tous les effets néfastes que ça peut entraîner ».
Un réseau de journaliste fact-checkeurs en gestation au BF
A en croire Donis AYIVI consultant auprès de Africheck, au regard de la prolifération assez avancée des fausses informations sur les réseaux sociaux et de la responsabilité du journaliste, il est aujourd’hui impérieux d’outiller le journaliste afin que ce dernier puisse vérifier l’information à sa disposition. Il a invité journalistes bénéficiaires de cette session de formation en Fact-checking à mettre en pratique les aptitudes acquises dans l’intérêt général. Donis AYIVI annonce également la mise en place d’un réseau africain de journalistes fact-checkeurs :
« Vous savez la philosophie de Africheck, est de mettre en place un réseau de journalistes fact-checkeurs dans bon nombre de pays africains, on a commencé aujourd’hui cette formation à Ouaga, on va continuer dans d’autres pays de l’Afrique le Niger par exemple le Tchad et mettre en place le réseau là afin que l’information qui est diffusé soit vérifiée par les acteurs locaux et que l’opinion soit aguerri et qu’il y ait de bonne informations ».
La notion de fausses informations se présente sous diverses formes et appelle à l’esprit critique de tous afin que soit limités ses effets néfastes.