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Mythe ou Réalité ? Une Cour pénale sahélienne et une prison de haute sécurité validées par les ministres de la Justice de l’AES

Allégation : Les trois ministres de la Justice de l’AES ont approuvé la construction d’une prison de haute sécurité appelée Cour pénale sahélienne.

Verdict : Vrai ,Il y a bien des projets de coopération pénitentiaire de construction de haute sécurité appelée Cour pénale sahélienne.

Depuis le 31 mai, le compte X Le Liptako Gourma, qui compte plus de 17,7k abonnés, a publié une annonce affirmant que :
AES  : Les trois ministres de la Justice ont approuvé la construction d’une prison de haute sécurité dénommée Cour Pénale Sahélienne et des droits de l’Homme.

Cette information, d’une portée majeure, a rapidement pris de l’ampleur, totalisant plus de 6 090 vues, 32 retweets et 186 « j’aime » en seulement quelques jours.
Face à cette situation virale, notre site de recherche et de vérification des faits, AFRICHECK, a entrepris de faire la lumière sur la prétendue construction de cette prison de haute sécurité appelée Cour pénale sahélienne.

 

Vérification des faits

 

Existence de la construction d’une prison de haute sécurité AES

Il existe bel et bien une note officielle attestant du projet de construction d’une prison de haute sécurité dans le cadre de la coopération entre les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette note, émanant des autorités compétentes de l’un des pays membres, précise les contours du projet, ses objectifs sécuritaires et les modalités de mise en œuvre. Elle s’inscrit dans une volonté commune de renforcer les capacités carcérales régionales pour accueillir les détenus jugés particulièrement dangereux, notamment ceux impliqués dans des actes de terrorisme ou de grande criminalité transfrontalière.

Cette initiative, portée par les gouvernements de transition de l’AES, répond à un besoin croissant de coordination sécuritaire face aux menaces persistantes dans la région sahélienne. La note souligne également que cette infrastructure vise à centraliser certains profils de détenus pour mieux assurer leur surveillance, tout en évitant la saturation des prisons locales. Le projet, qui fait partie d’un effort plus large de mutualisation des ressources au sein de l’AES, marque un tournant dans la coopération sécuritaire régionale, avec une approche plus structurée et intégrée des réponses face aux défis communs.

Lire : Malijet ,Maliactu.

Quel est le réel objectif de la réunion entre les trois ministres de l’AES ?

 

Image de la conférence
Image de la conférence

 

La réunion des ministres de la Justice des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) s’inscrit dans une dynamique de refondation institutionnelle au service de la souveraineté régionale. Bien au-delà d’un simple échange diplomatique, cette rencontre visait à définir des mécanismes communs pour faire face aux défis juridiques liés à l’insécurité, aux crimes organisés et aux enjeux transfrontaliers. Les discussions ont porté sur la consolidation des dispositifs de coopération judiciaire, avec la volonté de construire une réponse unifiée face aux entraves à la stabilité des États membres.

Au centre des propositions figure la création d’une Cour pénale sahélienne, une juridiction régionale chargée de traiter les dossiers les plus sensibles en matière de criminalité grave et de terrorisme. Cette initiative, ambitieuse et structurante, répond au besoin de rompre avec la dépendance à la justice internationale, souvent perçue comme distante et lente. En dotant l’AES d’un tel outil judiciaire, les États concernés souhaitent affirmer leur capacité à juger eux-mêmes les auteurs de crimes majeurs, tout en promouvant une justice enracinée dans les réalités du Sahel.

Existence de documents prétendument signés par les trois ministres

L’existence de ces documents est indéniablement réelle. En effet, selon les informations rapportées par l’ORTM, la réunion a bien eu lieu comme annoncé. Cette rencontre officielle a été dûment enregistrée et attestée, ce qui confère une authenticité incontestable aux documents qui en résultent.

Ces documents authentiques portent notamment les signatures des trois présidents des pays concernés, ce qui confirme non seulement la tenue effective de la réunion, mais aussi l’accord et la validation des décisions prises par les plus hautes autorités. Leur existence officielle ne laisse donc aucun doute quant à la véracité des faits rapportés.

 

Image de la conférence
Image de la conférence

 

Analyse des documents

D’après une analyse approfondie, les documents examinés se révèlent authentiques. Ils portent clairement les signatures des trois ministres représentant chacun des trois États concernés, attestant ainsi de leur validité officielle. Ces documents, dûment datés et estampillés, mentionnent explicitement l’intitulé de l’accord tripartite, les engagements pris par chaque partie, ainsi que les sceaux administratifs correspondants. Leur conformité aux normes diplomatiques en vigueur confirme sans équivoque leur caractère officiel et légal.

 

Image des documents authentiques
Image des documents authentiques

 

Information de la source au Mali

Selon un contact téléphonique auprès d’une source sur place au Mali, l’information est réelle : il s’agit du projet de construction d’une prison de haute sécurité, initié dans le cadre de la coopération entre les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette initiative vise à renforcer la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, en mettant en place une structure adaptée pour la détention des individus représentant une menace sérieuse pour la sécurité régionale.

 

Conclusion

Réalité. Après vérification minutieuse, il est confirmé que les trois ministres de la Justice de l’Alliance des États du Sahel (AES) — le Burkina Faso, le Mali et le Niger — ont bien validé un projet commun de construction d’une prison de haute sécurité, dénommée Cour pénale sahélienne et des droits de l’Homme. L’existence de documents officiels signés, les comptes rendus de la réunion, ainsi que les informations relayées par des sources crédibles telles que l’ORTM et des plateformes de vérification comme AFRICHECK, confirment sans équivoque l’authenticité de cette initiative. L’objectif est clair : doter la région sahélienne d’un outil judiciaire et carcéral commun, capable de juger et de détenir les auteurs de crimes graves, en particulier liés au terrorisme, tout en affirmant la souveraineté judiciaire de l’AES. Ce projet marque ainsi un tournant majeur dans la coopération sécuritaire et judiciaire

 

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