Un jeune homme condamné à 360 ans de prison pour le meurtre de six membres de sa famille : info ou intox ?

Allégation :  Un jeune homme aurait été condamné à 360 ans de prison pour avoir tué six membres de sa famille en une seule journée : info ou intox ?

Verdict : NON VÉRIFIÉE !  L’affirmation manque de sources fiables, le créateur de contenu est connu pour ses vidéos sensationnalistes, et aucune trace officielle ou médiatique ne soutient l’histoire. En l’absence de détails précis et de preuves concrètes, cette information semble être une intoxication virale.

Les faits divers impliquant des violences familiales et des peines de prison exceptionnelles attirent souvent l’attention du public, en particulier aux États-Unis, où les crimes de masse et les jugements spectaculaires font régulièrement la une. Récemment, une vidéo publiée sur le compte TikTok Le Duke a affirmé qu’un jeune homme aurait été condamné à 360 ans de prison pour avoir tué six membres de sa famille en une seule journée.

Dans les commentaires, les réactions sont partagées. Certains s’interrogent sur la durée de la peine : « Pourquoi ne pas simplement parler de prison à perpétuité ? » D’autres jugent la condamnation plausible, estimant que ce type de verdict est courant aux États-Unis. À l’inverse, plusieurs internautes remettent en cause l’information et accusent le créateur de contenu d’exagération, allant jusqu’à lui conseiller de « mentir doucement ».

Face à ces divergences et à la viralité de l’information, AFRICHECK a mené l’enquête pour vérifier les faits. L’histoire est-elle authentique ou s’agit-il d’une intox ?

Vérification des faits

Un créateur de contenu habitué aux vidéos sensationnalistes

Avant d’entamer toute vérification, AFRICHECK a examiné les publications précédentes du compte Le Duke. Il apparaît que le créateur de contenu est coutumier des vidéos aux titres accrocheurs et aux affirmations spectaculaires. Les commentaires sous ses publications montrent que de nombreux internautes l’accusent régulièrement de diffuser des informations douteuses, voire totalement inventées. De plus, il ne cite jamais ses sources, ce qui soulève une première réserve quant à la fiabilité de ses affirmations.

Aucune réponse du créateur de contenu sur la source de son information

Dans un souci d’objectivité, AFRICHECK a contacté l’auteur de la vidéo via un message direct afin d’obtenir la source de son affirmation. À ce jour, aucune réponse n’a été reçue, ce qui ne permet pas d’attester de la véracité de ses propos ni d’identifier l’origine de cette information.

Absence de précisions sur la localisation des faits

L’un des éléments essentiels à la vérification d’une telle affaire est la localisation précise du crime et du procès. Or, la vidéo ne mentionne ni la ville ni même le pays où se serait déroulée cette condamnation. Cette absence de détails complique grandement la recherche de sources officielles, comme les archives judiciaires ou les articles de presse locale, qui permettraient de confirmer ou d’infirmer l’information.

Aucune trace de cette condamnation dans les médias ou les archives judiciaires

Pour tenter de retrouver des éléments concrets, AFRICHECK a mené une recherche approfondie sur plusieurs moteurs de recherche en utilisant des mots-clés tels que « homme condamné à 360 ans de prison pour meurtre de six membres de sa famille » ou « États-Unis peine de 360 ans pour crime familial ». Aucun média reconnu, ni aucune source officielle, ne relaye une affaire correspondant à cette description.

Dans le système judiciaire américain, il est certes possible de cumuler les peines pour arriver à des condamnations très longues, mais un verdict de 360 ans de prison sans qu’aucun média ne le mentionne semble hautement improbable.

Conclusion

À ce stade de l’enquête, rien ne permet d’attester la véracité de cette affirmation. L’absence de sources, le passif du créateur de contenu, le manque de précisions sur le lieu du crime et l’absence de toute trace médiatique ou judiciaire conduisent AFRICHECK à classer cette information comme hautement douteuse. Jusqu’à preuve du contraire, cette histoire relève davantage d’une intox virale que d’un fait avéré.