Côte d’Ivoire : le concert de Himra n’a pas été sécurisé par les soldats français
Allégation : Une vidéo virale prétend que des soldats français ont été déployés pour sécuriser le concert de Himra en Côte d’Ivoire, remettant en question la capacité de la police ivoirienne à maintenir l’ordre.
Verdict : Trompeur : La sécurité du concert de Himra a été assurée par les forces ivoiriennes. Les soldats français visibles dans la vidéo participaient simplement à un exercice d’entraînement à proximité.
Himra, de son vrai nom Bakayoko Abdul Rahim, est une étoile montante du rap ivoirien. Avec son style distinctif et ses performances captivantes, il a su fédérer une communauté de fans fidèles. Le 26 décembre 2024, il a offert un concert très attendu au Parc des Expositions d’Abidjan, rassemblant une foule immense et confirmant son statut de véritable sensation musicale en Côte d’Ivoire.
Au lendemain de cet événement, une vidéo a commencé à circuler sur X (anciennement Twitter), accumulant plus de 139 000 vues. Elle prétend montrer des soldats français présents pour assurer la sécurité du concert. Une affirmation qui a rapidement déclenché une avalanche de réactions. Certains internautes se sont interrogés sur la capacité de la police ivoirienne à maintenir l’ordre, tandis que d’autres ont dénoncé ce qu’ils considéraient comme une dépendance injustifiée envers la France.
Avec cette vidéo qui enflamme les discussions en ligne, AFRICHECK a décidé de mener l’enquête. Notre objectif ? Comprendre l’origine de cette vidéo, replacer les faits dans leur contexte et éclairer le public sur ce qui s’est réellement passé lors de ce concert mémorable.
Vérification des faits
La sécurité du concert de Himra assurée par les forces ivoiriennes
Contrairement à ce que prétend la vidéo virale, la sécurité du concert de Himra, qui s’est tenu le 26 décembre 2024, a été exclusivement prise en charge par les forces ivoiriennes. Une recherche approfondie sur Google et les réseaux sociaux confirme que la police nationale et les forces armées de Côte d’Ivoire étaient pleinement impliquées dans la sécurisation de cet événement majeur. Plusieurs photos et publications relayées sur les réseaux sociaux témoignent de leur présence sur le terrain pour garantir la sécurité des milliers de spectateurs venus assister à ce concert très attendu.
Ces preuves confirment non seulement l’engagement des forces ivoiriennes, mais aussi leur capacité à gérer efficacement des événements de grande ampleur, contredisant ainsi les allégations de dépendance envers des forces étrangères. Il n’y a donc aucune raison de douter de leur compétence dans ce cas précis.
Des soldats français à proximité : une simple coïncidence
La vidéo montre effectivement des soldats français, mais leur présence près du lieu du concert n’a aucun lien avec la sécurisation de l’événement. Ces militaires appartiennent au 43ème BIMA (Bataillon d’Infanterie de Marine), une base militaire française située non loin du Parc des Expositions d’Abidjan. Leur présence à proximité s’explique par un exercice d’entraînement planifié, et non par une quelconque implication dans le concert de Himra.
Dans la vidéo, on peut d’ailleurs remarquer que ces soldats portent de lourds sacs à dos et manipulent des armes rouges, qui ne sont pas des armes réelles. Il s’agit en réalité de répliques inertes, utilisées exclusivement pour des formations ou des manœuvres militaires. Cela confirme que ces soldats ne pouvaient en aucun cas être impliqués dans un dispositif sécuritaire réel. Ils étaient simplement en déplacement dans le cadre de leurs entraînements, coïncidant avec le déroulement du concert.
Démenti de l’information par d’autres sources fiables
En parallèle, une publication de la page Facebook « Vrai Faux Afrique« , spécialisée dans la vérification des faits, a également démenti l’information selon laquelle des forces françaises auraient sécurisé le concert. Ce démenti s’ajoute aux preuves visibles et aux témoignages confirmant l’implication exclusive des forces ivoiriennes.
Ainsi, les allégations faites dans la vidéo sont sorties de leur contexte et ne reflètent pas la réalité. La confusion semble provenir de l’exercice militaire des soldats français qui se trouvait à proximité, créant une fausse interprétation de leur rôle.
Conclusion :
La vidéo affirmant que des soldats français ont sécurisé le concert de Himra en Côte d’Ivoire est trompeuse. Les forces de sécurité ivoiriennes ont pleinement assuré l’organisation sécuritaire de l’événement, tandis que les soldats français visibles dans la vidéo participaient à un exercice d’entraînement sans lien avec le concert. Cette confusion souligne l’importance de vérifier le contexte avant de tirer des conclusions.
